Nos hypothèses de départ :
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– Des exploitations de plus en plus complexes, intégrant des activités diversifiées, avec des enjeux financiers significatifs et des risques climatiques exacerbés.
– Des exploitants transformés en entrepreneurs, combinant la production agricole avec d’autres activités telles que la production d’énergie, la transformation, la commercialisation, etc.
– Des entreprises structurées sous forme de holdings, optimisant la gestion des ressources humaines, du matériel et des investissements.
– Une quête constante d’optimisation fiscale et patrimoniale pour maximiser les avantages économiques.
– Une gestion patrimoniale orientée vers une transmission efficace, minimisant l’impact fiscal tout en garantissant une retraite digne.
– Une réglementation contraignante et en constante évolution
Face à ces défis, il convenait d’avoir des collaborateurs ayant les compétences suivantes
– Gestion stratégique des exploitations agricoles
– Analyse et optimisation économique
– Analyse et optimisation fiscale
– Pilotage de l’innovation et des transitions
– Gestion des risques et des ressources
– Développement de partenariats et leadership
– Veille réglementaire et analyse des incidences
Il semble que ce panel de compétences relève d’un niveau 7 (Master)
Actuellement, en région Centre-Val de Loire, il n’existe aucune formation de niveau 7 spécifiquement orientée vers la gestion d’entreprise agricole. Par ailleurs, le système éducatif du ministère de l’Agriculture privilégie les écoles d’ingénieurs, impliquant que les étudiants doivent choisir cette voie dès la fin de leur terminale, ce qui exclut de facto les jeunes s’orientant vers des BTSA.
Pourtant, ces formations courtes révèlent souvent des talents prometteurs parmi les apprenants. Ceux-ci peuvent poursuivre en licence professionnelle, mais l’accès à une école d’ingénieurs à ce stade reste problématique. En effet, ces étudiants ne peuvent intégrer directement la quatrième année d’un cursus d’ingénieur, mais doivent reprendre en troisième année, ce qui décourage bon nombre d’entre eux. Autre conséquence, ils sont souvent contraints de quitter la région pour poursuivre leurs études, une situation regrettable qui nuit à l’attractivité locale.
Nous estimons qu’il est désormais essentiel de créer une synergie entre ces compétences en permettant un accès fluide à des formations de niveau 7. Cela favoriserait une approche systémique et résiliente, répondant aux défis de l’agriculture contemporaine et promouvant une agriculture robuste et durable, capable de relever les défis environnementaux et socio-économiques.
Ces managers joueront un rôle transversal en intégrant des compétences en stratégie, innovation, économie et durabilité, contribuant à l’avenir des exploitations agricoles et au développement des territoires ruraux. Leur polyvalence en fera des catalyseurs de changement dans un secteur en pleine mutation.
Les entreprises ou organismes ciblés par cette certification :
Les entreprises visées sont les différents groupes bancaires du secteur agricole (Crédit Agricole, Crédit Mutuel , Banque populaire etc…), les centres de gestion (CER France Centre France, COGEP, AS Centre Loire), les groupements ou coopératives agricoles (Axereal, Soufflet etc…), les organismes de conseil (chambre d’agriculture, FDGEDA, FDCUMA), les centres de formation (CFPPA et CFA), etc…
Il convient aussi d’envisager qu’un chef d’entreprise agricole des années 2030-2050 devra être préparé à des défis majeurs pour assurer le développement de son exploitation. Une formation locale pour ces futurs leaders peut être un point favorable au développement de l’agriculture en région centre Val de Loire .
Compétences traditionnelles de l’agronome
qu’il faudra développer comme l’approche systémique, la gestion de la complexité et de l’incertitude, l’évaluation d’activités et de projet, le traitement de données
Compétences traditionnelles moins spécifiques
comme : apprendre à apprendre, la pédagogie avec la capacité à dialoguer, les langues étrangères, la compréhension du monde de l’entreprise, le management
Compétences liées au changement :
la conduite du changement, la compréhension des jeux d’acteurs, la gestion de l’innovation
Double compétence scientifique et marketing
afin d’assurer l’adéquation d’une innovation avec son marché et d’en assurer le lancement et le développement
Capacité à gérer et piloter des équipes pluridisciplinaires et transverses
Capacité à initier et conduire des collaborations
professionnelles, notamment dans le cadre de partenariats scientifiques et de collaborations publiques privées.
Capacité à poser un diagnostic technique, social, économique
de projets de changement et maîtrise des méthodologies de conception innovante
Compétence en stratégie :
recherche des jeux à somme positive
Compétences relationnelles
très importantes pour pouvoir embarquer les agriculteurs dans des transformations particulièrement impactant pour leur système.
Compétence méthodologique :
capacité à concevoir et mettre en œuvre des démarches stratégiques dans leur globalité
Maîtrise du management de projets agiles :
savoir faire preuve d’agilité et d’initiatives dans la réponse aux besoins d’analyse de la donnée et dans les recommandations afin d’étayer les prises de décisions
– Le changement climatique, les nécessités induites par les transitions énergétiques et écologiques, ainsi que l’exigence de garantir l’autosuffisance alimentaire pour une population en expansion, vont entraîner des changements significatifs de notre système agricole
– Il est également essentiel de prendre en compte le changement générationnel parmi les dirigeants des entreprises agricoles. Il convient d’intégrer les récents incidents qui révèlent une détresse chez les exploitants, ce qui pourrait décourager les futurs entrepreneurs.
– Une exigence majeure du secteur agricole est de pouvoir vivre dignement de cette profession. En effet, diriger une entreprise agricole exige une vaste gamme de compétences, allant de la production à la commercialisation, en passant par la compréhension des réglementations, des aspects fiscaux, de la communication et de la gestion, ou encore savoir déléguer certaines de ces tâches.
– Maitriser la vision à 360° de l’entreprise agricole relève d’un défi pour un conseiller d’entreprise.
– En conséquence, le rôle du conseiller d’entreprises agricoles est amené à évoluer en même temps que le secteur lui-même. Il est essentiel qu’il puisse anticiper les besoins des agriculteurs, ce qui implique de maîtriser l’ensemble des compétences et de nouvelles méthodologies pour apporter un conseil en adéquation avec les attentes du chef d’entreprise et l’évolution du monde agricole. Il ressort qu’il devra maintenir une veille active pour peaufiner ses conseils.
Notre vision
Le turnover est significatif parmi les conseillers d’entreprises, un fait régulièrement souligné par nos partenaires. Il est également à noter que les collaborateurs, dont le recrutement s’avère difficile, tendent à retourner rapidement vers leur région d’origine. Il est important de reconnaître que les candidats locaux sont souvent contraints de quitter leur région pour acquérir leur formation. Certains choisissent de s’établir dans la région qui les a accueillis durant leur parcours éducatif. La région Centre-Val de Loire, zone céréalière clé en France, offre seulement un nombre limité de formations de niveau 7 (master ou ingénieur). La région manque d’un établissement d’enseignement supérieur de renom capable de regrouper les expertises nécessaires pour cultiver l’agriculture de l’avenir et lui fournir une direction ambitieuse. En coordination avec nos partenaires employeurs, nous envisageons de créer un master spécialisé dans l’analyse à 360° des entreprises agricoles. Notre objectif est aussi de donner l’opportunité aux jeunes de la région de se former sur ces métiers recherchés par les organismes du para-agricole.
Nos objectifs : des conseillers agiles
Les métiers de conseil auprès des entreprises agricoles deviennent de plus en plus complexes et demandent des connaissances multiples. Ce pluralisme doit aussi intégrer dorénavant les attentes sociétales, l’évolution du climat, l’adaptation et la mutation des entreprises agricoles face aux enjeux environnementaux
L’agriculture d’aujourd’hui est confrontée à des défis sans précédent : changements climatiques, transitions écologiques, pressions économiques et transformations numériques. Dans ce contexte, la mise en place d’un Master en région Centre-Val de Loire, axé sur une approche à 360° de l’entreprise agricole, s’impose comme une nécessité et une opportunité majeure.
La région Centre-Val de Loire, deuxième producteur national de céréales, affiche un dynamisme agricole essentiel mais fragile. Avec une moyenne d’âge des chefs d’exploitation de 52 ans, le renouvellement des générations devient impératif pour assurer la pérennité du secteur. Le Master proposé entend relever ce défi en formant des experts polyvalents, capables d’intégrer innovation, durabilité et performance dans la gestion des exploitations.
Actuellement, peu de formations de niveau Master dans le domaine agricole sont accessibles localement. Ce projet vient combler un vide en offrant aux étudiants et professionnels une opportunité de poursuivre leurs études sans quitter la région. Cette initiative s’intègre parfaitement dans les orientations du Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur (SRESRI) qui plaide pour une diversification des offres éducatives.
Le programme du Master sera centré sur une vision systémique et holistique des entreprises agricoles. Il s’agira de former des Managers en Stratégie Agricole capables de répondre aux besoins d’un secteur en constante mutation. De la gestion des ressources en eau à la robotique agricole, en passant par la production d’énergies renouvelables et l’agroécologie, cette formation couvrira un éventail de compétences indispensable pour relever les défis de demain.
En intégrant des partenariats stratégiques avec des acteurs locaux tels que les Chambres d’Agriculture, Axereal ou encore des instituts de recherche comme l’INRAE, le projet vise à dynamiser l’écosystème agricole régional. Le pôle supérieur de la culture du vivant à Bourges deviendra un espace d’apprentissage, d’expérimentation et d’innovation, attirant talents et investissements.
Outre la formation de professionnels qualifiés, le projet stimulera l’économie locale grâce à des collaborations entre les entreprises et le monde académique. Il participera à la création de start-ups, au renforcement de la souveraineté alimentaire et à la transition écologique. En formant les leaders de demain, cette initiative ambitionne de redéfinir le rôle de l’agriculture dans un avenir durable.
LorLes locaux sont accessibles aux personnes à mobilité réduite
Mais la formation comporte des visites d’exploitations agricoles et de la pratique .
Une référente handicap est à l’écoute des bénéficiaires en situation de handicap pour leur apporter des réponses personnalisées.
CFPPA de Bourges
Le Sollier 18570 Le Subdray
Tel : 02 48 70 55 15
Email :
bourges@cfppa.fr
ou
cfppa.bourges@educagri.fr